Préservatif, on pensait que cétait un business. Doù le slogan : Le Les personnes en situation de prostitution sont exposées à des conditions de vie qui portent atteinte à leur santé : exposition au risque de transmission VIHIST, surexposition aux addictions aux drogues, à lalcool, état dépressif, pensées suicidaires. Les associations de santé communautaire Médecins du monde, Act Up, Les amis du bus des femmes en région parisienne, Grisélidis à Toulouse, Cabiria à Lyon, critiques envers la loi du 13 avril 2016, ont dénoncé notamment la pénalisation du client qui serait à lorigine dune augmentation sensible des violences exercées à lencontre des personnes en situation de prostitution et des risques quelles encourent en matière de santé sexuelle, quant à leurs négociations de rapports protégés. A légard de cette question sensible, il convient de souligner quaucun élément remonté par le secteur associatif subventionné ne permet détayer cette hypothèse. Il est rappelé que le service des droits des femmes de la direction générale de la cohésion sociale DGCSSDFE apporte son soutien financier, via le programme 137, à des associations tête de réseau en matière de prévention, de lutte contre la prostitution et de traite des êtres humains aux fins dexploitation sexuelle, à savoir lAmicale du Nid, le Mouvement du Nid, et lassociation ALC Nice. Il est également relevé que le Conseil constitutionnel a rendu une décision, le 1er février 2019, sur une question prioritaire de constitutionnalité QPC déposée, notamment, par le syndicat du travail sexuel Strass, huit autres associations dont Médecins du Monde et cinq travailleuses du sexe, contre les dispositions de la loi du 13 avril 2016 pénalisant le recours à lachat dacte sexuel. Le Conseil constitutionnel a estimé que cette interdiction ne contrevenait pas au respect de la vie privée et à la liberté dentreprendre, que le législateur avait assuré une conciliation équilibrée entre dune part, lobjectif de valeur constitutionnelle de sauvegarde de lordre public, de prévention des infractions et la sauvegarde de la dignité humaine et dautre part, la liberté personnelle. De même, il convient de mettre en exergue une étude commanditée en 2018 par la Fondation Scelles et la DGCSSDFE sur les effets de la loi du 13 avril 2016 au niveau local, à travers la réalisation de quatre monographies dans des villes de densité différente, représentatives de la pluralité de la problématique prostitutionnelle Paris, Bordeaux, Narbonne, Strasbourg. Cette étude a été finalisée en juin 2019. Sur la problématique de lévolution sanitaire des personnes prostituées, les chercheurs en charge de létude ont fait part de labsence de données objectives en ce domaine. Toutefois, la mise en place de programmes spécifiques, comme le dispositif POPPY à Bordeaux ou la création de consultations spécifiques à lHôtel-Dieu à Paris, devraient permettre den disposer à partir de 2020. Enfin, lévaluation de la loi du 13 avril 2016 visant à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel et à accompagner les personnes prostituées a été lancée via une lettre de mission mobilisant les corps dinspection concernés par les différents champs dapplication de la loi IGAS-IGA-IGJ. Cette mission inter-inspections doit permettre de garantir la qualité, lindépendance et la complétude de lévaluation et dasseoir ainsi sa légitimité. La question de la situation sanitaire des personnes prostituées devrait y être abordée. La mission inter-inspections devrait rendre son rapport, avant la fin de lannée 2019. 53Les relations sexuelles dans la population féminine de la classe dâge 15-19 ans se traduiraient par un risque significatif dinfection KDHS, 2003 ; Hargreaves et al, 2002. Plus généralement, les jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans dont le premier rapport sexuel avait eu lieu avec des hommes âgés dau moins dix ans de plus quelles avaient une plus forte prévalence 10 comparées à celles dont le premier partenaire était plus jeune 8. Les hommes ayant connu des relations sexuelles au mitan de ladolescence nauraient pas la même exposition au risque. La transmission et la diffusion du VIH : déterminants biologiques, comportementaux, sociaux lOuest. En Afrique Centrale, en Ouganda par exemple, il y avait déjà des 4.1. Identification des partenaires 3 mois, lancement 3 mois, formation des pairs-éducateurstrices 6 mois Elle a rappelé quelle avait bénéficié de formations, quon leur avait appris à
De nombreuses actions de prévention en milieu de prostitution ont été présentées, mais très peu déquipes ont tenté dévaluer lefficacité de leurs actions. Les quelques projets ayant fourni des données dévaluation se sont basés sur deux critères : laugmentation de lutilisation du préservatif et la diminution de lincidenceprévalence des MST. A Chian-Rai, en Thaïlande, Kilmarx et al. 21 ont évalué le programme de promotion du préservatif 100 condoms mis en place par le gouvernement. Ils font état dune diminution significative de la prévalence des gonorrhées et des chlamydiae entre 1991 et 1994. Parmi les femmes incluses dans létude entre 1991 et 1993, la prévalence de la gonorrhée était de 18 73416 contre 4 379 pour les femmes incluses en 1994, et la prévalence du chlamydia est passée de 20 en 1991-93 à 9 en 1994. Les femmes incluses en 1994 travaillaient moins souvent dans les maisons closes, utilisaient plus le préservatif et avaient moins de clients par jour. En stratifiant lanalyse sur les facteurs de risque nombre de clients., les prévalences de gonorrhée et de chlamydia restaient significativement plus basses en 1994 p 0,05. Létude de Brown et al. 22 réalisée en Thaïlande avait pour objectif de déterminer les facteurs associés à une non-utilisation du préservatif auprès de 1 226 femmes ayant eu des rapports avec des clients dans le mois précédant lenquête. Les résultats montrent que, globalement, le taux de non-utilisation est bas 5,6. Dans 75 des rapports non protégés, les femmes déclaraient que le préservatif nétait pas disponible. Les rapports non protégés étaient plus fréquents avec les clients thaïs quavec les clients étrangers 6 vs 3,4, avec les partenaires réguliers quavec les clients occasionnels 10,4 vs 3,2, et avec les clients ayant consommé de lalcool 8,3 vs 4,7 quavec ceux nayant pas bu. Il existe de grandes différences en fonction des lieux de prostitution : les taux de non-utilisation étaient de 0,4 pour les femmes pratiquant dans des maisons closes, de 1,1 dans les salons de massage, de 5,8 dans les bars et de 26,9 dans des restaurants spécialisés. Cette situation contraste avec les observations antérieures montrant que les femmes travaillant dans les maisons closes Beyer et al, Yokahama 23 étaient plus souvent infectées, en moyenne plus jeunes, moins scolarisées, avaient un nombre moyen de clients par jour plus élevé et une incidence de MST à six mois de suivi plus élevée que les femmes exerçant dans les bars et les salons de massage. Komatsu et al. 24 soulignent que les femmes exerçant dans les maisons closes sont aujourdhui davantage soutenues et aidées par les pairs et les responsables des maisons closes que les femmes des bars et des salons de massage. Cela sexplique par le fait quelles étaient les plus à risque, et donc cible prioritaire du programme 100 condoms. Dautres changements sont intervenus : Sittitrai et al. 25 ont observé que le nombre de maisons closes avait diminué de 58 en trois ans, que le nombre des salons de massage avait augmenté de 28 et que le nombre des restaurants spécialisés avait augmenté de 6. Le programme thaïlandais 100 condoms a donc eu un impact majeur sur les femmes travaillant dans les maisons closes, mais il semble que la prostitution se développe dans dautre lieux où lutilisation du préservatif est moins systématique. Il nest dailleurs pas impossible que ces phénomènes soient en partie imputables au programme de prévention. Ces résultats détudes devraient permettre dadapter les stratégies de prévention aux changements et évolutions pouvant survenir du fait du programme lui-même ou de facteurs extérieurs. Anarfi, J 1993. Sexuality, Migration and AIDS in Ghana: a socio-behavioral study. Health Transition Review 3: 45-67. Prostituées, presque en bonne santé mais souvent agressées. Lévaluation de programmes de prévention auprès de femmes prostituées 29La contribution de ces dernières permet de mettre en lumière, en un lieu donné, les environnements sociaux qui peuvent sous-tendre lexposition ou la vulnérabilité à linfection à VIH. Le but est de repérer à travers une étude des conditions de vie des gens un groupe, une communauté, la population générale les dynamiques susceptibles de créer les situations de vulnérabilité sociale et individuelle. Les enquêtes socio-anthropologiques se profilent alors comme un outil efficace pour dévoiler les mécanismes qui font dun bidonville ou dune ville un espace porteur de vulnérabilités ou un environnement favorisant lexposition aux risques. La prise en compte des environnements physiques le bidonville, la ville et sociaux lie alors la géographie à lécologie humaine. Dans les pays avec une incidence moyenne ou élevée fréquence du HBsAg 2, les modes de transmission les plus fréquents sont la transmission materno-fœtale et la transmission domiciliaire. En revanche, dans les pays de faible incidence, comme lEurope occidentale, le VHB sacquiert généralement par lusage de drogues injectées, les relations sexuelles ou le piercing Shepard et coll, 2006. Il y a des éléments, au moins au Danemark et aux Pays-Bas, en faveur dune augmentation récente des contaminations VHB secondaires à des relations sexuelles Cowan, 2005 Veldhuijzen et coll, 2005, mais linjection reste le principal mode de transmission dans beaucoup de pays Gay, 1999 Cowan, 2005 Judd et coll, 2007. Aux États-Unis entre 1990 et 2007 Daniels et coll, 2009, lorsque le mode de contamination était connu, une contamination sexuelle était vraisemblable pour une majorité des personnes et 15 était rattaché à un usage de drogues par voie intraveineuse. En France, en 2004, en population générale âgée de 18 à 80 ans, les facteurs indépendamment associés à une infection passée par le VHB anti-HBc étaient : lusage de drogues par voie intraveineuse OR19,9 ; IC 95 7,5-53,1, être un homme ayant eu des relations sexuelles avec un autre homme OR4,3 ; IC 95 5,1-40,2, être bénéficiaire de la couverture médicale universelle complémentaire OR1,7 IC 95 1,3-2,3, avoir moins de 12 années de scolarité OR1,6 ; IC 95 1,2-2,3, avoir été hospitalisé au moins trois mois en service psychiatrique OR2,3 ; IC 95 1,3-4,1, être né dans un pays de forte endémicité HbsAg 2,0 pour le VHB, être âgé de plus de 29 ans et ne pas résider dans le nord-ouest de la France Meffre et coll, 2010. La prévalence de lHbsAg était plus élevée chez les hommes 1,1 que chez les femmes 0,21, chez les bénéficiaires de la CMU complémentaire 1,8 que chez les non bénéficiaires 0,57 et chez les personnes nées dans un pays dAfrique subsaharienne 5,25 que chez celles nées en France métropolitaine 0,55 Meffre et coll, 2010. Mentionnée par lIgas en annexe de son rapport, montre que si la Ce numéro national daide à distance du Sénégal sur le VIH et les IST. Ce message saffichera sur lautre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte, ancien moine tibétain, sest engagé dans la lutte contre le en travaillant avec des institutions australiennes le, puis le impliquées depuis 2001 dans la prévention à au, notamment auprès des prostituées. Wangdu a été arrêté le 14 mars 2008, au moment des auxquelles il na pas pris part, il est condamné à la prison à vie, accusé despionnage et de transfert dinformation à létranger. Réécouter Jean-Paul Dubois : Je nattends rien des autres, jattends énormément de moi écouter 5 min 5 min Maladies sexuellement transmissibles MST et infection au VIH chez les partenaires sexuels des prostituees a Cotonou, Benin VIH-SIDA : les ravages de la prostitution en Inde- Destination Santé venenatis efficitur. Facilisis ut commodo id mattis commodo velit, Programme commun des Nations Unies sur le VIHSIDA ONUSIDA, Rapport sur lépidémie mondiale de VIHSIDA Genève : ONUSIDA, 2002.
Le nombre de tests rapides dorientation diagnostique TROD, réalisés par les associations de santé communautaire depuis la fin de lannée 2011, reste marginal par rapport à lactivité globale de dépistage. Les TROD positifs ne représentent quune faible part des tests positifs mais leur importante ne doit pas être oubliée: leur taux de positivité reste, en 2015, 2 fois plus élevé que celui des sérologies anonymes et 4 fois plus élevé que celui des sérologies non anonymes. Autre chiffre plaidant pour les TROD, 27 des personnes ayant bénéficié dun test rapide navaient jamais été dépistées auparavant. 34 jafa k, mcelroy p, fitzpatrick l, borkowf cb, macgowan r, et coll. HIV transmission in a state prison system, 1988-2005.
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